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Gravure 1789 Hôpital Salpétrière arrivée des prostituées Savard Duparc

Art & Antiquités (100 ans et plus)
Tours (37000)

80 €

Vue de la Salpétrière Savard Duparc 1789 arrivée de prostituées en charriot
Prise du boulevard APDR (Avec Privilèges Du Roi)
N 14
Gravé par Duparc, dessiné par Savard
Feuille 46 cm x 32.3 cm, partie dessinée 34 x 21 cm
Petite déchirure sur le bord droit dans la partie périphérique
Cette eau forte est présente au musée Carnavalet
Marie Alexandre Duparc graveur (1760-1829)
La Salpétrière change de destination en 1656 pour devenir un lieu d’accueil des pauvres et surtout des femmes. Des mendiantes, des folles, des criminelles, des orphelines, des filles de joie, des sorcières, toutes les indigentes que l’on voulait soustraire au regard de la société sont enfermées à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Louis XIV jusqu’à Charcot qui y élaborera ses théories sur l’hystérie des femmes Condamnées au pire : travailler et prier du matin au soir, entassées dans des dortoirs insalubres, violées, fouettées, attachées, traitées comme des bêtes sauvages, marquées au fer rouge, pour les plus récalcitrantes, mariées de force pour aller peupler les colonies (Canada surtout).
En 1658, Louis XIV ordonne d’emprisonner à la Salpêtrière toutes les femmes coupables de prostitution, fornication ou adultère, jusqu’à ce que les prêtres ou les religieuses responsables estiment qu’elles se sont repenties et ont changé. Le thème de la conduite des filles de joie à la Salpétrière fut déjà peint en 1757 par Etienne Jeaurat. Dans son Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier décrit cette étrange procession suivie par la clameur publique : « on les fait monter dans un long chariot, qui n’est pas couvert. Elles sont toutes debout et pressées. L’une pleure, l’autre gémit ; celle-ci se cache le visage ; les plus effrontées soutiennent les regards de la populace qui les apostrophe ; elles ripostent indécemment et bravent les huées qui s’élèvent sur leur passage. Ce char scandaleux traverse une partie de la ville en plein jour ; les propos que cette marche occasionne sont encore une atteinte à l’honnêteté publique. »
Expédition par mondial relais sous protection, 5 € ou collissimo chez vous sur demande
En 1636, Louis XIII décide de transférer ici la production et le stockage de poudre pour l’artillerie — dont le salpêtre est le principal ingrédient. Cette judicieuse implantation hors des murs de la ville au milieu des champs devait limiter les conséquences d’éventuelles explosions.
En 1656, Louis XIV fonde l’Hôpital général. Cette institution à la fois charitable et sécuritaire est destinée à héberger les pauvres pour les ôter à la rue, les faire travailler. Les soins médicaux ne font en revanche pas partie du programme — hôpital = hospice. Parmi les bâtiments attribués à l’Hôpital général, la Salpêtrière a sans doute été le plus important. Elle fut affectée à l’accueil des femmes. Pendant un siècle et demi, des milliers ont été enfermées ici souvent dans des conditions abominables. Le XIXe siècle a fait de la Salpêtrière un véritable hôpital, réputé notamment pour son service de psychiatrie autour des grandes figures de Pinel et Charcot.

Annonce publiée  19/11/2024

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